L’histoire

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L’histoire2018-08-16T14:31:29+00:00

L'HISTOIRE

Depuis l'Antiquité, les philosophes grecs comme Platon et Aristote ont réfléchi aux avantages et aux inconvénients des diverses formes de gouvernement, y compris la démocratie.

En ce qui concerne la démocratie moderne comme elle a été conçue au 19ème siècle en Amérique, l'historien français Alexis de Tocqueville l'a décrite dans son livre "La démocrate en Amérique" en 1835 comme une forme de gouvernement insuffisante ne pensant pas à l'action à long terme. Selon ses mots: «Or, c'est cette perception claire de l'avenir, fondée sur les lumières et l’expérience, qui doit souvent manquer à la démocratie.». De Tocqueville voit dans ce gouvernement un pouvoir politique créé pour l’intérêt des particuliers et des groupes et également créé par des électeurs ayant des sentiments et des opinions très influençables et changeant rapidement.

En Suisse, en 1955, Burkhardt, Frisch et Kutter attirent l'attention, dans le livre "achtung: die schweiz" , sur le fait qu'avec les forces économiques et industrielles actuelles, il n'est désormais plus possible de procéder comme avant. Une planification et une conception à long terme sont désormais nécessaires. En 1964, Max Imboden, professeur de droit et de Philosophie avertit dans son livre «Helvetisches Malaise», que la politique actuelle avait arrêté de créer et ne faisait que réagir. Dans le but de créer à nouveau, il serait nécessaire de posséder un « état-major civil » constitué de professionnels. Ils élaboreraient pour les politiciens des propositions pour le développement à long terme dans les différents domaines politiques. A partir de cela, une conception prévoyante et responsable pourrait être possible. Imboden a proposé comme lieu de travail symbolique pour ce groupe le dôme du palais fédéral.
>>> Max Imboden: Bewältigung des technischen Zeitalters; aus: Helvetisches Malaise, Zürich 1964

En 1988, les juristes Peter Saladin et Christoph A. Zenger éditent  le livre "Les droits des futures générations".

Dans les années 1990, plusieurs concepts pour des institutions pour gérer le long terme sont proposé. Toni Reichmuth, membre des médecins en faveur de l'environnement a fait campagne dans le but de créer un parlement solaire. Hans Christoph Binswanger a proposé l'introduction d'un conseil écologique à l'occasion de la révision de la constitution du canton de St-Gall. Dans le cadre de la révision de la constitution fédérale, le Groupe de Flüh (SO) a également proposé la création d'un conseil de l'avenir en tant que 3ème chambre dans le processus de consultation. Le concept venait de Roland Posner à Berlin. Celui-ci avait proposé la création d'un conseil de l'avenir pour l'Allemagne. Le groupe de Flüh a ensuite adapté l'idée initiale pour qu'elle corresponde au système politique suisse. Malheureusement, l'idée n'a pas réussi à prendre sa place dans la nouvelle constitution. Mais en 1997, dans la continuation du travail du groupe de Flüh, la fondation Conseil de l'avenir a été créée.
>>> Claudia Bosshardt: Ein Parlament für die Nachgeborenen (Der Bund, 1. Dezember 1995)
>>> Gruppe von Flüh: Ein Zukunftsrat als Dritte Parlamentskammer, 1995 
>>> Umweltliberale Bewegung SG: Schaffung eines Rates für nachhaltige Entwicklung, November 1997